La métamorphose du vent

Vernissage : vendredi 17 janvier 19h à 21h /// Exposition du 17 janvier au 28 mars 2025

Installation : dessin, matière naturelle (bois)
Dessins sur papier coton artisanal, encre végétale faite maison, crayon couleur, 2025
 

Communiqué de presse

L’éprouvette – micro centre d’art Paris
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L’univers de Ming-Chun Tu, artiste Taïwanaise, est peuplé de souvenirs et d’expériences liés à la nature. Ses œuvres dévoilent des paysages imaginaires et signalent la transformation incessante de la matière vivante.

L’exposition La métamorphose du vent nous invite à parcourir le monde végétal en deux directions : l’une nous mène sous terre, dans les réseaux racinaires ; l’autre nous propose une vision onirique et fragile de la nature.

Les racines, autrefois utilisées lors de cérémonies traditionnelles dans le pays d’origine de Ming-Chun TU, sont très présentes dans sa trajectoire. L’artiste s’inspire de formes tortueuses et se sert de diverses racines pour préparer des encres végétales – le curcuma, le tabutabu, le chuangxiong  – et récemment des plantes sauvages telle la mûre, le millepertuis, l’ortie et l’origan.

Les dessins de l’artiste se construisent par superposition de couches d’encre et se mêlent aux traits de crayons à papier. Comme dans un palimpseste les encres s‘effacent du fait de l’instabilité du pigment dans le temps. Les dessins évoluent au rythme de l’effacement et sont parfois réinvestis, devenant des surfaces en constante transformation.

D’autres pièces nous mènent vers les songes, telle l’installation au sol intitulée « le souffle de l’automne ». Ici, le papier est recouvert d’encre, puis découpé selon les formes de feuilles de plantes sauvages. Elles enveloppent et parcourent de vraies branches d’arbre installées au sol. Une scénette de vie, de mort et de fragilité qui nous rappelle l’automne. Les couleurs terreuses et la position au sol signalent le début du cycle de décomposition, mais le processus n’aura pas lieu. Comme dans une prise de vue photographique, l’installation arrête le temps et nous confronte à l’artifice poétique provoqué par l’artiste.

Une autre vision de la nature se dégage de la série de gravures « Feuilles trouvées à la forêt de Haye». Les images en noir et blanc très contrastées évoquent un flash-back. La forêt surgit, épaisse et mystérieuse comme une sorte d’apparition. La nature est fantasmée, proche du rêve, évanescente.

Les œuvres de Ming-Chun TU sont chargées de poésie. Elle revisite la notion de paysage et construit à l’aide de matériaux simples des pièces à strates d’interprétation multiples. Ses œuvres nous invitent à prendre le temps et attirent notre attention sur le rôle du végétal et de la nature dans notre quotidien.

Lorena DIAZ